Présentation de l’ouvrage L’archiviste dans la cité : un ver luisant« Jacquet était dans le ministère une espèce de ver-luisant qui jetait la lumière à ses heures sur les correspondances secrètes, en déchiffrant et en classant les dépêches. » Ainsi Balzac décrit-il en 1833, dans Ferragus, l’archiviste du ministère des Affaires étrangères.Le ver luisant forme, aux côtés du rat, de la souris ou de la fourmi, le flatteur bestiaire de l’archiviste. Ce petit animal aux activités cachées a ses heures de gloire dans les soirées d’été. Animal modeste par sa taille et sa position, l’archiviste travaille le plus souvent dans l’obscurité, qu’il illumine pourtant à l’occasion, éclairant alors, dans l’opinion publique, une partie du présent et du passé. Dans nos sociétés à la fois hypermnésiques et amnésiques, à quoi sert un archiviste ? Ne va-t-il pas s’éteindre à tout jamais, au milieu des brillances du cloud, dans une indifférence entrecoupée, par intermittence, de la nostalgie des étés d’antan ?L’histoire récente et les perspectives d’avenir montrent au contraire que la perception de ce métier obscur change, que son utilité et sa visibilité vont croissantes, grâce à la révolution numérique et à un engagement affirmé en direction des publics.Présentation de l’ouvrage Les Archives, Que sais-je ?Comment rendre compte, en quelque 126 pages, des aspects divers du métier d’archiviste, non pas sous la forme d’un témoignage personnel, mais de manière la plus exhaustive possible, pour conserver le caractère « encyclopédique » de la collection Que sais-je ? Comment concilier, tout à la fois, les aspects « traditionnels » d’un manuel de ce genre et ouvrir en même temps les perspectives sur les nouvelles évolutions du métier ? C’est ce que l’auteur de la nouvelle édition du Que sais-je sur les archives a essayé de faire, mais le parti-pris d’objectivité et d’exhaustivité ne saurait dissimuler quelques orientations