L’antivaccinisme au XIXe siècle et au-delà

La diffusion d’un procédé préventif de la variole vers 1800 fut rapide et mondiale, car elle répondait à des situations cruelles et urgentes. En fait, le « vaccin » de Jenner était fondé sur des expériences récentes et brèves et ne s’accompagnait pas d’explications théoriques certaines. L’inefficacité accidentelle de quelques campagnes de vaccinations collectives provoquait des retours varioliques meurtriers qui scandalisaient les opinions locales. De surcroit, le choix hasardeux des enfants transmettant le vaccin entrainait la propagation d’autres infections. Les médecins qui se trouvaient responsables ou témoins de telles erreurs devenaient souvent des adversaires résolus de la vaccination. Contrairement à ce que les autorités dénonçaient, l’antivaccinisme résultait donc bien moins d’oppositions doctrinales (parfois bien réelles) que des accidents d’une pratique socio-médicale encore aveugle et mal maitrisée.→ En savoir plus sur le séminaire « Histoire de la médecine »

 

 

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