Pourquoi réformer l’université ? Utilité et obsession de la réforme dans les universités médiévales

Universitas semper reformanda. Plus peut-être que toute autre institution médiévale, les universités n’ont cessé, depuis l’origine, de connaître de multiples réformes, générales ou partielles. Comment interpréter cette obsession réformatrice et quel en fut l’impact réel sur la vie de l’institution ? On se concentrera principalement sur l’exemple de l’université de Paris et des autres universités françaises. L’étude attentive de la chronologie des réformes, de leurs contextes précis et de leurs acteurs, des procédures observées, du vocabulaire utilisé, des justifications avancées et des objectifs poursuivis permet de montrer ce que, derrière la diversité des dispositifs techniques, ce recours constant à la réforme révèle de la nature de l’institution universitaire et du rôle qui lui était assigné dans la société du temps par les universitaires eux-mêmes et par les pouvoirs ecclésiastiques et laïcs. Elle permet aussi de s’interroger sur la pérennité d’une pratique qui caractérisera tout autant les universités des époques moderne et contemporaine et semble rester de nos jours le dernier mot de toute politique de l’enseignement supérieur et de la recherche.

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