- Prix version papier : 24,00 €
Résumé
Qu'il se soit enrichi, le fait est indéniable, et ce livre montre par quelles voies. Mais il rappelle aussi que tous les ministres du xviie siècle ont édifié des fortunes. Ils se devaient de faire preuve de magnificence pour la gloire du maître qu'ils servaient. On attendait d'un ministre, à plus forte raison d'un cardinal, qu'il brillât par sa maison et son train, sa clientèle et sa table ouverte, son mécénat et ses collections. La solidarité familiale n'était pas moins naturelle : en même temps que le ministre faisait participer ses parents à sa réussite, il les employait au service du roi. Enfin et surtout, son propre crédit devait aider au besoin les finances de l'Etat : à partir de 1635, dans sa lutte contre la Maison d'Autriche, la monarchie vécut en effet d'expédients et s'en remit aux « gens d'affaires » pour faire face à des dépenses bien supérieures à ses ressources ordinaires. Les dérives étaient certes inévitables, mais les revers de fortune ne l'étaient pas moins, dès que la position politique du ministre était menacée : sous la Fronde, Mazarin vit sombrer une grande part de ses biens et de ses revenus, et seul le rétablissement de la paix civile lui permit de réparer ses pertes. C'est à travers le rôle des intermédiaires révélés par les archives - trois banquiers et deux prête-noms - que Claude Dulong a choisi d'éclairer le système mis en place par Mazarin pour se financer tout en finançant l'État. Un système qui, quels qu'aient été ses vices, permit de mener à bien une guerre et de sauver le trône du jeune Louis XIV.
Monographie
Livre imprimé
ISBN : 9782900791509
Publié à Paris en 2002
359 pages
École nationale des chartes
Collection : Mémoires et documents de l’École des chartes (n°66)
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