Marie Arconati Visconti, une vie à l’École des chartes

Née en 1840, fille d’un journaliste républicain pauvre, Marie Arconati Visconti meurt à 82 ans en 1923. Jeune fille libre que campent les Goncourt, elle épouse en 1873 le jeune marquis Gianmartino Arconati Visconti, qui meurt trois ans plus tard, lui laissant une immense fortune. 

N’ayant pas fait d’études, elle suit très jeune et presque jusqu’à sa mort des cours à l’École des chartes. Passionnée d’histoire et de politique, dreyfusarde, très liée aux chartistes Paul Meyer, Arthur Giry, Emile et Auguste Molinier, ou encore Alfred Morel Fatio, Abel Lefranc ou Gustave Larroumet, elle convie à sa table députés et ministres de la Troisième République, des savants, des amateurs d’art, avec lesquels elle entretient une volumineuse correspondance. 

Collectionneuse d’œuvres d’art, elle multiplie les dons aux musées. Soutenant les établissements d’enseignement supérieur, aidant ses amis à accéder aux plus hauts postes de la reconnaissance intellectuelle, elle fait de l’Université de Paris sa légataire universelle.

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