Enquête sur le viol au XVIIIe siècle

« L’histoire du viol n’est pas écrite ». Le constat opéré par Georges Vigarello en 1998 se révèle toujours d’actualité, en particulier pour l’Ancien Régime. Longtemps délaissé par l’historiographie, du fait de la rareté des sources mais aussi des polémiques qu’il suscite, le viol véhicule de nombreuses idées reçues : banalisation des agressions, stigmatisation des victimes, impunité des coupables, etc. Ce crime demeure encore largement méconnu. La question des violences sexuelles, au carrefour de l’histoire du droit, de l’histoire sociale, des gender studies et de la micro-histoire, a pourtant de quoi susciter l’intérêt de la recherche. Mais comment écrire l’histoire d’un crime en proie aux stéréotypes et presque invisible dans les archives ? L’étude d’un corpus d’affaires inédites dépoussière notre vision du viol au xviiie siècle et réévalue la manière dont la justice et la société traitaient ce crime à part.

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