L’inauguration de la chaire « Les archives au service des nations et des sociétés africaines », portée par Édouard Vasseur, professeur d’Archivistique, diplomatique et histoire des institutions de l’époque contemporaine, s’est déroulée le mardi 14 mars 2023, à la Cité internationale universitaire de Paris, en présence d’Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.
L’École nationale des chartes - PSL a lancé, en coopération avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), une nouvelle chaire « Les archives au service des nations et des sociétés africaines », portée par Édouard Vasseur, professeur d’Archivistique, diplomatique et histoire des institutions de l’époque contemporaine.
L’inauguration de la chaire a réuni de nombreuses personnalités et des professionnels des archives à la Cité internationale universitaire de Paris.
Discours introductifs
Michelle Bubenicek, directrice de l’École nationale des chartes - PSL, a insisté sur le travail en réseau et de co-construction entrepris par l’École et ses partenaires depuis 2018 dans le cadre du réseau « Action de formation Archives et Afrique » (Réseau AFAA), essentiel dans l’accomplissement des objectifs de la chaire.
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a quant à elle exprimé sa reconnaissance concernant la création de cette chaire UNESCO, la première consacrée aux enjeux des archives, et a souligné le caractère indispensable des archives pour la mémoire collective de l’humanité et pour préparer l’avenir.
Alain Fuchs, président de l’Université PSL, s’est réjoui que l’École, au service du patrimoine national depuis plus de deux cents ans, poursuive son engagement en faveur du patrimoine mondial.
Yves Saint-Geours, président de la commission nationale française de l’UNESCO, s’est félicité de l'éminente compétence de l’École nationale des chartes - PSL pour promouvoir cette chaire sur la coopération archivistique, en lien étroit avec le programme « Mémoires du monde » et a renouvelé son soutien ardent à cette mission d’éducation, de recherche et de formation, indispensable à la science ouverte.
Ribio Nzeza Bunketi Buse, directeur du département Culture de l’Université Senghor d’Alexandrie, a insisté au nom de Thierry Verdel, recteur de l’Université Senghor, sur la collaboration fructueuse entre les membres du consortium que forment depuis 2019, l’École nationale des chartes, l’EBAD et l’Université Senghor, ayant permis la création de cette chaire.
Moustapha Mbengue, directeur de l’École des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de Dakar, a rappelé la construction, avec patience et résilience, depuis 2019, du réseau d’action et de formation au service des archives africaines. C’est, pour lui, une belle et fructueuse aventure qui se poursuit avec la chaire UNESCO, augurant d’un engagement pérenne et international en faveur de la communauté archivistique.
Discours d’Audrey Azoulay
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Tables rondes
Trois tables rondes, modérées par Édouard Vasseur, professeur d’Archivistique, diplomatique et histoire des institutions de l’époque contemporaine, ont permis de riches échanges entre des professionnels des archives en Afrique, de l’enseignement supérieur et de la recherche et des archivistes d’organisations et d’associations internationales.
Le point de vue des services d’Archives en Afrique
La première table ronde était consacrée au point de vue porté par les services d’archives sur les questions qui font l’objet de la chaire UNESCO, à savoir les questions de formation et de recherche. Jamaâ Baida, directeur des Archives du Maroc, a ainsi pu aborder la situation des archives au Maroc, évoquer les relations entretenues avec les organismes de formation et de recherche en sciences des archives, et présenter les besoins en matière de formation ou de recherche pour la réalisation des missions des archivistes.
Le regard des organisations et des associations internationales
Lors de la deuxième table ronde, Josée Kirps, présidente du Conseil international des archives, Adama Aly Pam, chef archiviste de l’UNESCO, responsable des Archives historiques, Records Management et de la bibliothèque, et Christine Martinez, présidente d’Archivistes sans frontières (à travers la voix d’Écouard Vasseur), ont pu s’exprimer sur les actions entreprises par leurs organisations en Afrique, en particulier sur le programme Afrique de l’ICA, les missions d’AsF France en Afrique (notamment les chantiers école), l’aide au développement d’associations nationales par AsF International et les actions de l’UNESCO.
La position des institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche
La troisième table ronde, qui réunissait Éloi Ficquet, enseignant-chercheur à l’EHESS (Paris), Moustapha Mbengue, directeur de l’École des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Dakar), et Helihanta Rajaonarison, directrice du Département d’histoire de l’Université d’Antananarivo, a été l’occasion pour chacun de revenir sur les actions entreprises dans leurs institutions respectives et sur le terrain pour développer les formations et la recherche en sciences des archives, et pour permettre la préservation des fonds d’archives.
Conclusion
Dans son discours conclusif, Elsa Marguin-Hamon, directrice de la recherche et des relations internationales à l’École nationale des chartes - PSL, a rappelé l’engagement des professionnels des archives, des enseignants, des chercheurs et des associations nationales et transnationales en faveur de la collecte et de la transmission de l’information sur le continent africain.
Elle a salué le rôle essentiel de plusieurs directeurs et directrices d’Archives africains, qui n’ont pu être présents lors de la cérémonie, mais qui ont apporté un soutien essentiel à la construction du réseau sur lequel la chaire est établie : madame Esther Olembe, directrice des Archives nationales du Cameroun, madame Fatoumata Cisse Diarra, directrice des Archives du Sénégal, madame Sylvie Andriamihamina, directrice des Archives nationales de Madagascar, et monsieur Hedi Jallab, directeur des Archives de Tunisie.
Discours d’Elsa Marguin-Hamon
TéléchargerCommuniqué de presse sur le lancement de la chaire Unesco
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