Sources iconographiques

Qu’est-ce que l’héraldique ?

Le contexte chevaleresque et féodal occidental du début du XII^e siècle donne naissance à un nouveau système de signes d'identité composés de couleurs et de figures selon les règles spécifiques du blason et initialement apposés sur l’équipement militaire, d’où leur nom d’armes ou d’armoiries. Dès le début du XIII^e siècle, l'usage de ces emblèmes, qualifiant à la fois le lignage et le pouvoir seigneurial, se diffuse à toutes les élites de la société médiévale. Ces signes deviennent alors un outil de communication visuelle autant qu'un élément clef du vocabulaire ornemental et sont, à ce titre, abondamment figurés sur tous types de supports puis bientôt complétés par d’autres types d’emblèmes (cimiers, devises, monogrammes, portraits) permettant d’exprimer les multiples formes de l’identité. Leur importance et leur efficacité sémiologique permettent cependant aux armoiries de s’imposer à tous les styles et à toutes les époques, prolongeant jusqu’à nos jours cette science du blason que le savoir des hérauts dans ce domaine a conduit à qualifier d’héraldique.

Qu’est-ce que la numismatique ?

Cultivée comme illustration et source de l’histoire par les humanistes qui ont constitué les premières collections de médailles, la numismatique n’a cessé de s’organiser en discipline et à développer des règles critiques propres. Celles-ci ont conduit à associer à l’étude des images et des inscriptions, définies par les autorités monétaires, l’étude des pièces dans leur matérialité. La compréhension des techniques mises en œuvre pour la fabrication, la métrologie et notamment les analyses métalliques ont permis d’élargir les recherches vers des aspects de quantification de la production, qu’il s’agisse des « études de coins » ou de la recherche des sources d’approvisionnement en métal. Les usages des monnaies et leur place dans l’économie et la société sont également abordées en liaison avec les trouvailles et trésors monétaires avec une attention croissante aux contextes archéologiques et à ce qu’ils peuvent révéler sur les gestes monétaires en particulier en ce qui concerne les usages non monétaires des monnaies.