• Congrès : Musicisti europei a Venezia, Roma e Napoli (1650-1750) : musica, identità delle nazioni e scambi culturali (2012-01-19 - 2012-01-21)

Résumé

Au XVIe siècle, quatre institutions charitables sont fondées à Rome et à Venise sur deux modèles communs : celui du brefotrofio, qui accueille les enfants abandonnés, et celui de l’hôpital pour malades incurables. L’activité musicale, nécessaire à la vie liturgique, s’y développe, et devient essentielle à Venise, où les ospedali hébergent dès le début du siècle suivant de véritables écoles de musique, tandis que dans les hôpitaux romains l’activité musicale demeure annexe, étroitement subordonnée aux nécessités religieuses. Cette transformation progressive des établissements vénitiens en écoles de musique explique l’évolution très différente que connaissent, au XVIIIe siècle, les chapelles musicales des quatre hôpitaux ici considérés. Restée secondaire, l’activité musicale à Santo Spirito in Saxia et à San Giacomo degli Incurabili ne fait à l’époque moderne l’objet d’aucun témoignage de voyageur étranger, alors que la renommée de Santa Maria della Visitazione (« la Pietà ») et du Santissimo Salvatore (« gli Incurabili ») franchit dès la fin du XVIIe siècle les frontières de la République Sérénissime. Cette différence de prestige se traduit également en termes d’attractivité auprès des forestieri et des stranieri, présents en plus grand nombre parmi les musiciens des hôpitaux de Venise que dans les chapelles musicales hospitalières de Rome. En apportant des informations inédites sur les chapelles musicales romaines et le rôle qu’y jouent les enfants musiciens aux XVIIe et XVIIIe siècles, la présente contribution vise à donner des pistes pour expliquer la présence – ou l’absence – de musiciens étrangers dans ces institutions, à travers une comparaison avec les hôpitaux de Venise, mieux documentés.

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