L’écrit à Saint-Germain-des-Près (xiii^e-milieu du xix^e siècle)

Dans le cadre d’une recherche plus large sur « Les Parisiens et l’écrit, Moyen Âge-xix^e siècle », le quartier de Saint-Germain-des-Prés a été choisi aussi bien à titre d’échantillon et de laboratoire que pour ses caractères spécifiques. Qu’il s’agisse du bourg Saint-Germain, groupé autour de l’abbaye et de son enclos, du faubourg qui connaît un développement considérable à l’époque moderne ou enfin des quartier, district, section ou arrondissement définis administrativement entre 1702 et le xix^e siècle, ce secteur de l’espace parisien présente des aspects à la fois communs au reste de la ville et propres à un lieu. Tour à tour simple prétexte topographique et réel objet problématique, le « faux bourg Saint Germain » se prête à des expériences originales, prenant résolument la production écrite comme point d’arrivée autant que comme source primordiale afin d’y lire des phénomènes de longue durée : les rapports conflictuels ou complémentaires des institutions seigneuriales et ecclésiastiques de l’abbaye avec l’offre royale dans le domaine des écritures publiques et privées, l’insertion de populations nouvelles dans le jeu de l’écrit parisien ou encore l’éventuel développement différencié de l’usage de l’écrit dans une population de plus en plus contrastée au fur et à mesure que l’on avance vers le xix^e siècle.