Débat autour du livre de Nathalie Sage Pranchère (prom. 2006), L’école des sages-femmes. Naissance d’un corps professionnel (1786-1917), avec Michelle Zancarini-Fournel, dans le cadre du cycle « Les Mardis de l’École des chartes ».
Mardi 2 mai 2017
- 65, rue de Richelieu, Paris 2e (salle Léopold-Delisle)
- 17h
Protéger l’homme « au moment où il arrive au port de la vie », telle est la mission que les gouvernements français, de l’Ancien Régime à la iiie République, assignent aux sages-femmes. Accompagnatrices des mères et désormais membres du corps médical, les sages-femmes se constituent au cours du xixe siècle en profession scientifique, détentrice d’un savoir riche et varié. Partout en France, leur formation occupe administrateurs et médecins et fait naître des dizaines d’écoles départementales.
Du cours hospitalier à la véritable école-maternité sur le modèle parisien, les institutions de formation accueillent en un siècle des dizaines de milliers de jeunes femmes qui, leur diplôme en main, se font dans les campagnes les « institutrices du système de santé » français.
Pourquoi ce choix politique de faire de la sage-femme française une profession médicale, choix qui reste une exception européenne voire mondiale ? Sur quels savoirs reposent la légitimité et le monopole d’exercice de ces praticiennes ? De quels milieux viennent-elles ? De quelles évolutions sanitaires se font-elles les fers de lance ? Telles sont les questions que suscitent et éclairent des sources multiples et dispersées aux quatre coins du pays.