Le centre Jean-Mabillon et les Archives nationales organisent une journée d’étude intitulée « La mort et l’écrit à Paris, du Moyen Âge à la Grande Guerre », dans le cadre du programme de recherche « L’écrit à Paris (xiie–xixe siècle) ».
Mardi 9 décembre 2014
- Archives nationales, Hôtel de Soubise, 60, rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e
- 9h-17h
Après la journée d’étude de 2012 sur l’écrit à Saint-Germain-des-Prés, l’enquête collective sur l’écrit à Paris (xiie–xixe siècle), qui associe les Archives nationales et le centre Jean-Mabillon (École nationale des chartes), poursuit ses explorations en prospectant sous diverses facettes les relations entre mort et écriture, à l’occasion de la publication des placards de décès retrouvés dans les fonds du Minutier central des notaires de Paris.
Il ne s’agit pas ici de contribuer au regain d’intérêt pour l’histoire de la mort et pour l’invention de ses sources, relisant et approfondissant les œuvres pionnières de Philippe Ariès, Michel Vovelle ou Pierre Chaunu entre autres. On délaisse aussi toute exhaustivité, toute tentation d’inventaire. Il s’agit de revenir aux écrits de la mort non plus pour les considérer comme indices (de la démographie ou des mentalités), mais pour mettre en lumière la variété des besoins, des procédures et des usages auxquels répond cette production graphique en tant que telle, suscitée en quantité croissante par le passage de vie à trépas.
La mémoire du mort, la police des morts, la pensée de la mort se reflètent dans une large gamme d’écrits qui restent à défricher, entre le public, le privé et l’intime : autant de pièces nouvelles du processus varié et puissant que constituent la diffusion et l’apprentissage de l’écrit, du berceau à la tombe.