L’École a le regret de vous faire part du décès de Michel Le Moël (prom. 1954), conservateur général honoraire aux Archives nationales, survenu le 1er octobre 2019, à l’âge de 90 ans.
Né à Paris le 12 mai 1929, Michel Le Moël devient archiviste paléographe en 1954 et est nommé la même année archiviste adjoint de la Seine-Inférieure, puis archiviste adjoint de Seine-et-Oise en 1957. Il rejoint en 1958 le service des cartes et plans des Archives nationales, dont il devient le chef en 1966. On lui doit à ce titre de nombreux inventaires de cartes, plans et dessins d’architectures (séries N et NN, plans cadastraux de Paris…) qui font toujours autorité. Nommé en 1975 à la tête du service des stages et des relations internationales, Michel Le Moël y est notamment chargé de l’organisation du Stage technique international d’archives et du secrétariat de la Commission supérieure des archives. En 1986, il rejoint le Minutier central des notaires de Paris, qu’il dirige jusqu’à sa retraite en 1994. Il s’investit alors dans la Société des Amis des Archives de France, dont il devient secrétaire général en 1995.
Spécialiste de l’histoire de Paris, Michel Le Moël a rédigé plusieurs ouvrages sur le thème de la capitale, dont un bon nombre à destination du grand public, notamment un Guide historique des rues de Paris, cosigné dès 1965 avec Charles Braibant et Albert Mirot. L’ensemble de son œuvre consacrée à l’histoire de Paris lui a d’ailleurs valu, en 1988, le prix Jean-Jacques Berger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, avant de recevoir le Grand Prix d’histoire de la Ville en 1993 pour son ouvrage Architecture privée à Paris au Grand Siècle, paru en 1991. Sa très fine connaissance de l’histoire de la capitale lui permet de devenir membre de la Commission du Vieux Paris en 1969 et membre de la Commission des travaux historiques de la Ville de Paris en 1983. Il tient également le secrétariat de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France de 1968 à 1971, avant d’en devenir le président entre 1980 et 1984.
Il était officier de la Légion d’honneur (2009), commandeur du Mérite (1994), commandeur des Arts et Lettres (1990) et officier de la Couronne de Belgique (1981).
Sa thèse (1954) est dédiée à des Recherches sur la Musique du roi de 1600 à 1660.