L’École a le regret de vous faire part du décès, survenu le 6 juin 2020, d’Alain Erlande-Brandenburg, archiviste paléographe (prom. 1964), conservateur général honoraire, directeur honoraire du musée national de la Renaissance et directeur d’études à l’École pratique des hautes études (section des sciences historiques et philologiques).
Alain Erlande-Brandenburg est né à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), le 2 août 1937. Archiviste paléographe (prom. 1964), il est également diplômé de l’École pratique des hautes études (EPHE) en 1970. Il devient conservateur au musée de Cluny en 1967, puis directeur d’études à l’EPHE, au sein de la IVe section (Art et archéologie du Moyen Âge occidental), à partir de 1975. Alain Erlande-Brandenburg est nommé conservateur du musée de Cluny et du château d’Écouen en 1979. Il rejoint l’École du Louvre en 1981, en tant que professeur. De 1987 à 1992, il est adjoint au directeur des Musées de France, et parallèlement inspecteur général des musées à partir de 1988. Nommé professeur associé à l’École des chartes entre 1991 et 1997, il y enseigne notamment l’histoire de l’art médiéval. De 1994 à 1998, Alain Erlande-Brandenburg dirige les Archives de France, puis le musée national de la Renaissance à Écouen à partir de 2000. Il est devenu conservateur général honoraire en 2005.
Tout au long de sa carrière professionnelle, Alain Erlande-Brandenburg est en outre engagé au sein de plusieurs instances. Membre résidant de la Société nationale des antiquaires de France dès 1980, il en devient le président en 1999. Il devient également membre de la Commission du Vieux Paris en 1965, auditeur (en 1971) puis membre (en 1975) de la Commission supérieure des monuments historiques, membre du Comité national de la recherche scientifique en 1980, membre de l’Académie d’architecture en 1994, et membre de la Commission des travaux historiques de la Ville de Paris en 2006. À partir de 1985, et pendant près d’une décennie, jusqu’en 1994, il a présidé la Société française d’archéologie. Il fut aussi directeur du Bulletin monumental, de 1969 à 1994.
Il fut lauréat du prix Hercule Catenacci (1976) et du prix Eugène Carrière (1990) de l’Académie française, du prix De Joest (1978) de l’Académie des beaux-arts, du prix Saintour (1993) de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Commandeur des Arts et Lettres en 1993 et commandeur du Mérite en 1997, il était également officier de la Légion d’honneur depuis 2002.
Sa thèse d’École (1964) porte sur les Funérailles et sépultures royales en France de la fin du VIIIe siècle à 1285.