Thérèse Charmasson, archiviste paléographe (prom. 1973), conservateur en chef du patrimoine et responsable du Centre de recherche en histoire des sciences et des techniques, donne une conférence sur la marquise Arconati Visconti « bienfaitrice » des arts et lettres, organisée par la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France.
La marquise Arconati Visconti (1840-1923), née Marie Peyrat, hérita en 1873 de la fortune de son mari qu’elle avait rencontré sur les bancs de l’École des chartes où elle suivait les cours en auditrice libre. Elle a doté, à Paris, des établissements de haut enseignement (École des chartes, École pratique des hautes études, Collège de France), et surtout l’université de Paris dont elle a fait sa légataire universelle. Elle a notamment fondé le prix Auguste Molinier, en souvenir de ce professeur à l’École, qui récompense chaque année la meilleure thèse d'École. Sa générosité s’est également étendue aux musées (Louvre, Arts décoratifs et Carnavalet), ainsi qu'à plusieurs bibliothèques entre lesquelles elle a réparti les ouvrages hérités de son père Alphonse Peyrat, journaliste et homme politique. Durant de nombreuses années, elle a tenu, dans son hôtel particulier de la rue Barbet-de-Jouy, un salon fréquenté par des hommes politiques de premier plan et des intellectuels qui ont été parmi les premiers soutiens du capitaine Dreyfus.