Le bicentenaire de l’École à l’honneur aux Rendez-vous de l’histoire

Les éditions de l’École et du CTHS partageront un stand au salon du livre du festival, où seront présentés les ouvrages du bicentenaire, les nouveautés, ainsi qu'une sélection en lien avec le thème « Le travail ».

Carte blanche dédiée à trois projets numériques de l’École

Marc Smith examine les cadres du Metropolitan Museum

Jeudi 7 octobre, 16h30-18h, Hôtel de Ville

•  Reconnaissance d’écriture manuscrite : présentation de CREMMA, Consortium pour la reconnaissance d’écriture manuscrite des matériaux anciens, par Vincent Jolivet, responsable de la mission projets numériques de l’École
• Restauration virtuelle d’inscriptions : Marc Smith, professeur de paléographie, restaure virtuellement des inscriptions de peintres flamands. Il a été invité au Metropolitan Museum de New York à examiner des traces d’inscriptions récemment découvertes sur les cadres de deux panneaux du xv^e siècle, La Crucifixion et Le Jugement dernier, attribués à Jan van Eyck
• Confirmation de la paternité des œuvres de Molière : Jean-Baptiste Camps, maître de conférences à l’École, et Florian Cafiero, ingénieur de recherche au CNRS, confirment la paternité des œuvres de Molière. Ils démontrent que Corneille n’est pas l’auteur des pièces de Molière démentant ainsi une rumeur apparue un siècle plus tôt. Leur étude est basée sur la méthode de « linguistique computative »

Modération : Elsa Marguin-Hamon, directrice de la recherche et des relations internationales de l’École, et Laurent Romary, directeur de recherche à l’Inria

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Rencontre scolaire : « L’École nationale des chartes a 200 ans », avec le youtubeur Benjamin Brillaud

Vendredi 8 octobre, 13h30-15h, lycée Dessaignes

Tournage avec Benjamin Brillaud dans la bibliothèque

Benjamin Brillaud, animateur de la célèbre chaîne YouTube Nota Bene, présente sa nouvelle vidéo sur l’École des chartes aux élèves du lycée Dessaignes de Blois. La rencontre leur permettra de découvrir l’École, ses disciplines, ses carrières, mais aussi d’en savoir plus sur les coulisses de la chaîne Nota Bene et le métier de médiateur scientifique et culturel à l’ère du numérique.

Modération : Olivier Varlan (prom. 2009), agrégé et docteur en histoire contemporaine, enseignant au lycée Faidherbe (Lille), et Léo Davy, archiviste paléographe (prom. 2019), directeur des Archives départementales des Ardennes.

Carte blanche : « Les 200 ans de l’École des chartes : lire, comprendre et transmettre l’histoire »

Samedi 9 octobre, 15h45-17h15, amphi 1 du site Chocolaterie de l’IUT

Ouvrages publiés dans le cadre du bicentenaire de l’École

Fondée en 1821, l’École nationale des chartes s’est forgée une identité unique en développant un savoir à la fois spécifique et pluridisciplinaire, à travers l’enseignement de disciplines rares (paléographie, codicologie, diplomatique…).

Dans le paysage académique et professionnel, elle occupe une position originale qui lui permet de tisser des liens singuliers entre savoirs historiques, exploitation et conservation des sources du patrimoine. Cette approche transversale permet une compréhension historique globale du passé et une prise directe en matière d’innovation par son contact avec les nouveaux objets patrimoniaux (photographies, jeux vidéo, techniques numériques…).

Les éditions de l’École des chartes proposent d’aborder les multiples facettes de cette institution biséculaire à travers trois ouvrages offrant de multiples perspectives. Ces trois volumes donnent ainsi à lire, comprendre et transmettre le patrimoine en explorant l’histoire de l’École et ses évolutions, ses objets d’études et ses domaines de prédilection.

La table ronde sera prolongée par la présentation de la médaille commémorative frappée à l’occasion du bicentenaire ainsi que par la remise de la première édition du prix Victor Baubet, en partenariat avec les éditions Perrin.

Titre des ouvrages présentés

• L’École nationale des chartes. Deux cents ans au service de l'histoire, par Jean-Charles Bédague, Michelle Bubenicek et Olivier Poncet, en coédition avec Gallimard
• En quête de sources. Dictionnaire critique, dirigé par Frédéric Duval
• Chartistes en Asie. Science historique et patrimoine au lointain (XIX^e-XXI^e siècle), dirigé par Jacques Berlioz, Cécile Capot et Olivier Poncet

Modération : Florent Georgesco, journaliste au Monde des livres
Avec Jean-Charles Bédague, conservateur en chef du patrimoine au service interministériel des Archives de France, Michelle Bubenicek, directrice de l’École, Frédéric Duval et Olivier Poncet, professeurs à l’École.

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Carte blanche : « La fabrique de l’habit (xv^e-xviii^e siècle) »

Vendredi 8 octobre, 17h30-18h30, salle Mansart du château royal de Blois

Couverture de l’ouvrage La fabrique de l’habit

À l’occasion de la parution de leur ouvrage consacré à la fabrique de l’habit dans les sociétés pré-industrielles, Astrid Castres et Tiphaine Gaumy proposeront lors de cette conférence une réflexion sur les sources et les méthodes d’une histoire du vêtement centrée sur l’étude de ses cadres de production : comment appréhender sous un angle neuf l’organisation du travail dans l’atelier ? Comment documenter l’histoire de savoirs techniques, les gestes d’ouvriers et décrypter un vocabulaire d’artisan dont les archives ont parfois conservé la trace ? Cette approche qui vise à une meilleure prise en compte de l’objet, de sa matérialité et des artisans qui le fabriquent s’est profondément renouvelée ces dernières années grâce au dialogue fécond entre historiens, archéologues, restauratrices et costumiers.

Avec Astrid Castres, maître de conférences à l’École pratique des hautes études - PSL et Tiphaine Gaumy, conservatrice aux Archives nationales.

Table ronde : « Négocier, écrire, juger le droit du travail »

Samedi 9 octobre 2021, 10h-12h, Palais de justice, salle des Assises

Enfin, Katia Weidenfeld, professeur d’Histoire du droit de l’époque contemporaine à l’École, participe à cette table ronde organisée dans le cadre de la deuxième édition des Droits aux Rendez-Vous de l’Histoire.

Le plus ancien Traité de législation ouvrière conservé par la BnF, celui publié en 1902 par Louis Courcelle, comptait déjà 580 pages. Cent vingt ans plus tard, les éditions Dalloz présentent la 85^e édition de leur Code du travail annoté, imposant ouvrage de 3900 pages pesant 1,6 kg, comme un de leurs principaux best-sellers.

Comme toute norme juridique, celle s’appliquant à cette activité sociale essentielle qu’est le travail s'analyse comme la résultante d’un ensemble de forces, ou si l’on préfère comme un compromis entre les attentes des différents partenaires impliqués dans sa négociation, sa rédaction puis sa mise en œuvre, partenaires dont le sociologue Jacques Le Goff et l’historien Jean-Pierre Le Crom soulignaient voici quelques années qu'ils présentaient la caractéristique d’être spécialement nombreux et divers.

La table ronde entend lancer le débat sur le mode de fabrication de ce droit très politique et présenter les particularités de son application. Elle réunit une femme politique qui fut ministre du Travail, Myriam El Khomri, un magistrat ayant présidé la chambre sociale de la Cour de cassation, Alain Lacabarats, un responsable national d'une centrale syndicale chargé d’y suivre l’évolution des règles du dialogue social, Philippe Portier et une universitaire, Katia Weidenfeld, qui enseigne l’histoire du droit contemporain à l’École nationale des chartes.

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