Le Centre Jean-Mabillon soutient la journée d'études intitulée « L’art (décoratif) du livre fin-de-siècle : éloge du parergon », organisée par Sophie Lesiewicz (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet/ UMR THALIM) et Hélène Védrine (Sorbonne Université/ UMR CELLF).

Jeudi 7 février 2019

  • Salle des Actes, Faculté des Lettres, Sorbonne Université (entrée par le 54 rue Saint Jacques)
  • 9h-18h

Qui ne connaît l’exclamation célèbre de Maurice Denis, qui ajoutait : « Trouver cette décoration sans servitude du texte, sans exacte correspondance de sujet avec l’écriture ; mais plutôt une broderie d’arabesques sur les pages, un accompagnement de lignes expressives » (« Définition du néo-traditionnisme », août 1890) ? Cette affirmation a blasonné une nouvelle conception du livre illustré. Attirer l’attention sur le caractère purement plastique de l’illustration et des éléments qui la déterminent déplace notre regard du texte et de l’image vers la typographie (lettre et mise en page) et le décor. Maurice Denis résout brillamment l’opposition qui voudrait que la domination de l’illustration au xixe siècle ait dévoyé l’art de la décoration purement typographique du livre (voir Charles Saunier, Les Décorateurs du livre, 1922). Encore faut-il donner sa pleine mesure à la notion de « décor » et de « décoration », et examiner la diversité des exemples qui peuvent appuyer une telle assertion, que l’on trouvera encore sous la plume d’Édouard Pelletan, mais dans un sens qui vise à revenir à un livre décoré par des moyens purement typographiques : « Illustrer, […] c’est décorer une page » (Le Livre, 1996).

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