Michel Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et membre du conseil scientifique de l'École des chartes, donne une conférence intitulée « La nouveauté au Moyen Âge comme expérience religieuse et poétique », dans le cadre du cycle « Les grandes voix ».

Lundi 18 janvier 2016

  • 65, rue de Richelieu, Paris 2e (salle Léopold-Delisle)
  • 17h

D’un côté, le Moyen Âge n’aime pas la nouveauté : ses modèles sont dans le passé et le monde lui paraît en décadence. De l’autre, il adhère à la valorisation chrétienne de la nouveauté : homme nouveau, nouvelle alliance. Cette contradiction se résout si l’on observe que le mot « nouveau » désigne au Moyen Âge, non ce qui est récent, mais ce qui est vivant ou ce qui a l’authenticité du vécu. D’où l’importance de cette notion dans le domaine de la poésie et dans celui de l’expérience spirituelle. Le nouveau définit la présence vivante de la conscience. Et l’on comprend ainsi qu’aux yeux du Moyen Âge la plus grande nouveauté réside dans ce qui est éternel.

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