L'École organise, sous la direction de Nathan Schlanger, professeur d'archéologie, deux conférences dans le cadre des Journées nationales de l'archéologie : « Quand l’archéologie dialogue avec les archives : réalité matérielle vs espace vécu de la ville médiévale et moderne » et « Archéologie d’un film : la fouille d’un conte de fée (Peau d’âne, Demy 1970) ».
Samedi 16 juin 2018
- 65, rue de Richelieu, Paris 2e (salle Delisle)
- 14h-17h
Quand l’archéologie dialogue avec les archives
Réalité matérielle vs espace vécu de la ville médiévale et moderne
Par Marc Bouiron, archéologue, spécialiste de l'histoire et de l'évolution des villes de Marseille et de Nice en croisant archéologie et textes d'archives
On a coutume de dire que l'archéologie permet d'aborder la réalité concrète d'une société par les traces qu'elle a laissées. C'est vrai pour les périodes les plus anciennes, non documentées par ailleurs. Pour des périodes plus récentes comme le Moyen Âge ou l'Époque moderne, la confrontation avec les sources d'archives et les plans anciens permet d'enrichir considérablement l'interprétation des vestiges. Quelques exemples pris dans deux villes de la côte méditerranéenne, Marseille et Nice, montreront tout l'intérêt de faire dialoguer ces deux facettes de la recherche historique.
Archéologie d’un film : la fouille d’un conte de fée (Peau d’âne, Demy 1970)
Par Olivier Weller, chercheur au CNRS
Une équipe d’archéologues fouille là où Jacques Demy a tourné plusieurs scènes de son film Peau d’âne : la cabane où Catherine Deneuve se réfugie, la clairière où Delphine Seyrig la reçoit... Dès que l’on gratte le sol, perles, clous, paillettes et autres fragments apparaissent. En suivant ces fouilles, cette archéologie du merveilleux, notre film Peau d’Âme approche la magie de l’œuvre de Jacques Demy, le charme du texte de Charles Perrault, la tradition orale des contes. Qu’est-ce que cette histoire continue de fouiller en nous ?