Edward Gray, étudiant en master « Technologies numériques appliquées à l’histoire » et doctorant invité à l’École depuis 2016, a soutenu le 5 mars 2020 sa thèse de doctorat intitulée Les Marillac : la stratégie familiale, la religion et la diplomatie dans la construction de l’État français au XVIe et XVIIe siècles, sous la direction de James R. Farr, Germaine Seelye Oesterle Professor of History à Purdue University (Indiana, États-Unis).

Jeudi 5 mars 2020

  • 14h

Le jury était composé de James R. Farr, Germaine Seelye Oesterle Professor of History à Purdue University, Melinda S. Zook, professeur d’histoire et directrice de la Cornerstone Integrated Liberal Arts Program à Purdue University, Silvia Z. Mitchell, maître de conférences en histoire à Purdue University, et James B. Collins, professeur d’histoire à Georgetown University (Washginton D.C, États-Unis).

Résumé de la thèse

La famille Marillac était l’une des familles nobles les plus importantes de France au début de l’époque moderne. Officiers provinciaux des Bourbon au début du XVIe siècle, les Marillac ont compté parmi eux des ambassadeurs, un archevêque, un maréchal de France et un garde des sceaux au cours d’un siècle d’ascension sociale. L’analyse d’Edward Gray de cette famille profondément politique pendant l’ère turbulente des guerres de Religion examine et explique l’importance de l’interaction entre les alliances familiales, la religion et la diplomatie dans la fondation de la monarchie absolue. Il s’agit d’une période charnière dans le développement de l’État, qui est né d’une accumulation de politiques menées par des clans importants souhaitant avancer leurs intérêts familiaux. En retraçant les fortunes des Marillac à travers les sources archivistiques, cette étude dévoile la nature du pouvoir dans l’Europe moderne, notamment dans ses manifestations pratiques quotidiennes. En examinant une telle famille, qui a connu une ascension vertigineuse et des échecs amers dans leurs desseins– la fameuse Journée des dupes– cette thèse explore non seulement les stratégies permettant d’accroître son pouvoir et d’améliorer son statut social, mais aussi, à lÆinverse, les facteurs de disgrâce, et les moyens de les limiter.

→ Retrouver l’entretien d’Edward Gray sur sa thèse dans Chroniques chartistes

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