François Mottais (prom. 2020) soutient sa thèse de doctorat le vendredi 20 décembre 2024, à 14h, à l’Université Paris Nanterre. Sa thèse, préparée sous la direction d’Étienne Wolff (Université Paris Nanterre) et de François Ploton-Nicollet (École nationale des chartes - PSL), s’intitule : L’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe s.-VIe s. apr. J.C.).
Cette thèse de doctorat est dédiée à l’étude de l’influence de Stace chez les poètes de la latinité tardive. Ce travail est divisé en trois parties, portant respectivement sur des remplois génériques des Silves (I-III), puis sur la transmission de valeurs politiques et culturelles (IV-VIII), avant de finir par des questions esthétiques (IX-XV). Les conclusions générales de cette thèse viennent conforter des éléments déjà esquissés par la recherche récente, en les systématisant.
Le succès des Silves auprès de nombre d’auteurs tardifs se comprend à la fois d’un point de vue générique et d’un point de vue esthétique. Les œuvres épiques de Stace ne sont pas moins appréciées que les Silves par les poètes tardifs, qui en tirent des éléments rhétoriques ainsi que des idéaux politiques qu’ils transfèrent sans mal à la situation contemporaine.
Les poèmes de Stace font ainsi l’objet d’une constante adaptation et d’une permanente actualisation, même si certains auteurs semblent l’avoir apprécié plus que d’autres. Les poètes chez qui l’influence du poète napolitain se fait la plus palpable sont des poètes de cour (Claudien, Mérobaude, Sidoine Apollinaire), mais l’on observe également de nettes retractationes chrétiennes de ses œuvres, notamment chez Prudence ou Paulin de Nole, par exemple.
L’étude de la réception de Stace montre que son influence ne se traduit pas uniquement par des reprises mécaniques de formules verbales, mais qu’elle consiste également en un dialogue permanent avec les œuvres convoquées, adaptées par les auteurs tardifs pour correspondre aux nouveaux enjeux qui sont ceux de leur temps.
Composition du jury :
- Étienne Wolff (professeur des universités, Université Paris Nanterre)
- François Ploton-Nicollet (directeur d'études, École nationale des chartes - PSL)
- Bénédicte Delignon (professeure des universités, Université Paris Nanterre)
- Gaëlle Herbert de la Portbarré-Viard (maître de conférences, Université d’Aix-Marseille)
- François Ripoll (professeur des universités, Université Toulouse - Jean Jaurès)
- Vincent Zarini (professeur des universités, Sorbonne Université)