Les cas d’enfants prodiges aux Temps modernes
Au cours du XVIe siècle, des savants cherchaient les limites de l’humanité en observant des cas de nouveaux nés proches de l’animalité et au contraire d’enfants prodiges qui paraissaient échapper aux normes de la nature. Le génie de ces enfants venait-il d’une génétique inconnaissable ou de merveilles de l’éducation, de la naissance ou de l’acquis ?
Pour que de fabuleux dons précoces en arts, lettres ou calcul puissent se développer chez un enfant, il fallait d’abord que le sujet fut reconnu dans sa famille et ensuite protégé par un mécène. Ainsi la découverte d’un jeune génie pouvait-elle prendre figure de mode intellectuelle et l’enfant prodige acquérait-il une sorte de statut socio-culturel.
Plus tard, l’élévation des niveaux de vie et de savoirs ont paradoxalement banalisé ou terni l’image extraordinaire de l’enfant prodige. Il faut constater que les idées sur le partage de l’hérédité et les mérites de la pédagogie dans la formation de la personnalité changent avec les époques.
Ces chroniques peuvent être illustrées d’exemples célèbres de très nombreuses réussites merveilleuses, comme celles d’Haendel, Linné ou Gauss, et aussi d’anecdotes sinistres d’échecs.