Le Temps des ambassadeurs (XVIe-XVIIIe siècle)

Qu’était-ce que le temps pour les ambassadeurs de l’âge moderne ? Jean-Claude Waquet abordera cette question lors de sa conférence donnée à l’École des chartes - PSL autour de son ouvrage, Temps et diplomatie dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIIe siècle).

Qu’était-ce que le temps pour les ambassadeurs de l’âge moderne ? 

C’était une structure avec laquelle il fallait vivre, faite de maints espaces-temps enchevêtrés dont le labyrinthe constituait une contrainte et pouvait se muer en atout. C’était la source d’épreuves qui sollicitaient la puissance, la confiance et la prudence des négociateurs et lançaient autant de défis à leur intelligence du futur ainsi qu’à leur capacité de manipuler au présent les temps emmêlés de leurs intrigues. 

Ce jeu avec le temps était-t-il l’arme des faibles, ou l’instrument des forts ? Quel rapport y avait-il entre la confiance de chacun dans l’avenir et sa maîtrise des horloges ? La prudence, vertu cardinale des négociateurs, leur permettait-elle de disposer des événements et ainsi du temps de l’histoire ? Jusqu’où s’étendait leur marge de manœuvre face aux temps qui tissaient la trame de leur quotidien, face à un futur dont l’opacité ne cessait de renaître, et face à une histoire encore à faire, qui était devant eux, et point derrière ? Quel était, en un mot, ce temps qui était à la fois leur monde, leur expérience, leur instrument et leur création ? 

C’est à ces questions qu’on tentera de répondre, en se plaçant à l’échelle des acteurs eux-mêmes, ambassadeurs et autres envoyés des temps modernes. 

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