• Congrès : 11ème conférence internationale IAWIS/AIERTI "La reproduction des images et des textes" (2017-07-10 - 2017-07-14)
  • Directeur(s) : IAWIS/AIERTI

Résumé

La possibilité de reproduire économiquement à grand tirage, par « cliché-galvano », des gravures sur bois en noir et blanc fut l’un des déterminants du lancement, en 1923, de deux collections à bas prix de vulgarisation littéraire imitant l'édition de demi-luxe : Le Livre de Demain chez Fayard et Le Livre Moderne Illustré chez Ferenczi. Les deux séries font montre d’une imagerie renouvelée, avec des illustrations interprétatives et des bois au graphisme épuré. Par ces illustrations, elles attirèrent à la littérature un nouveau lectorat et leur succès auprès du public, français et francophone, ne se démentit pas pendant 25 ans. Leur réception par les critiques fut en revanche mitigée. Claude Roger-Marx les salua comme la mise en œuvre, enfin, des préceptes d’Édouard Pelletan et de Félix Bracquemond quant à une large diffusion d’une illustration typographique. Mais la plupart des critiques de bibliophilie les décrièrent au motif, notamment, d’une mauvaise qualité de reproduction des bois. Un procès pour « tromperie » fut même intenté à l’encontre de Ferenczi pour de « simples reproductions sur zinc » alors que ses ouvrages arboraient la mention de « bois originaux ». Le milieu de l’édition de luxe était en fait réticent vis-à-vis de ces collections « grand public » qui dévalorisaient son activité. Reproduction, vulgarisation et réception sont donc étroitement liées pour ces collections illustrées de l'entre-deux-guerres.

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