• Revue : Bibliothèque de l'École des chartes (139)
  • Pages : p. 143-189

Résumé

Le texte traditionnellement désigné sous le nom de «déclaration du trésorier Guy» est connu par une copie au cartulaire R du chapitre cathédral de Noyon (Arch. dep. Oise, 1984, fol. 14 v° a-17 v°b). Transcrit, vraisemblablement,à l' extrême fin du XIIe siècle dans le premier noyau du cartulaire, il venait après les listes archiépiscopale et episcopale et précédait les actes d'auteurs laïques et ecclésiastiques. Compilation destinée à conserver le souvenir des donations de toute nature faites à la mense canoniale, le texte constitue la fois une pancarte sans valeur juridique et un obituaire sans ordre. Une première rédaction due à Bérenger, doyen et chancelier de Noyon, attesté en 1017, a été poursuivie par son neveu, le trésorier et chancelier Guy, qui reproduit avec fidélité le premier texte. La convergence de plusieurs indices: mentions des évêques et de la fondation de Saint-Barthélémy, examen des listes de dignitaires contenues dans les diplômes épiscopaux, permet de penser que l'oeuvre a été achevée entre les années 1064-1068/1069. La comparaison avec les autres sources encore disponibles fait ressortir la richesse du texte malgré des erreurs dues à sa transcription et qui ne peuvent être corrigées que pour les évêques -édition du texte-. Des actes royaux, on peut retenir l'interpolation poussée, si ce n'est la forgerie, un acte de Charles III (Lauer n° 48) et les problèmes posés par un acte perdu de Louis IV (Lauer n° 43) que la déclaration démarque également. La confirmation des biens par Henri Ier (Soehnée n° 70) réalisée à partir d'un texte fortement inspiré de la composition de Bérenger semble bien confectionnée. Noyon, tout comme un acte de Robert II (Newman n° 46). Une bulle de Jean XV (Lohrmann, p 101 n°1) semble légèrement interpolée, mais une bulle de Benoît VIII (Lohrmann, n°6) l'a été très fortement. Elle est en relation très étroite avec l'acte de Robert II puis avec le texte de Guy; une citation conciliaire renvoie aux nombreuses références aux conciles de Tolède pratiquées à la chancellerie noyonnaise dans les années 1040-1080- Édition d'un acte épiscopal de 1049.

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