• Revue : L'Atelier du Centre de recherches historiques (29)
  • Pages : https://journals.openedition.org/acrh/30748

Résumé

« Honorable espion », le diplomate sert son souverain à la fois en faisant preuve d’une fidélité absolue à son égard et de transgression morale au sein de sa cour de résidence (corruption, espionnage, désinformation). Cet équilibre, plus précaire encore compte tenu de la marge de manœuvre générée par l’éloignement, semble être maîtrisé par les agents diplomatiques, y compris dans des contextes aussi troublés que la fin des guerres de Religion ou les débuts de la guerre de Trente Ans. Pourtant, certains agents, comme Jean Péricard, ambassadeur auprès des Archiducs de Flandres (1616-1624), sont accusés de trahison, en raison de leur fidélité, réelle ou supposée, à un patron lui-même accusé de trahison. Inversement, Étienne de Sainte-Catherine, résident auprès de l’électeur palatin (1612-1620), cherchant à passer au service du duc de Wurtemberg, n’est nullement accusé de trahison. À partir des parcours des agents diplomatiques français dans l’Empire, il s’agit donc d’interroger les diverses configurations et articulations de la fidélité au sein du service diplomatique à travers l’appréciation des fautes, de l’infidélité à la trahison, qui leur sont imputées

Partager sur les réseaux sociaux

Publications de chercheur

Publications aux éditions de l’École

Sur les mêmes thématiques

Applications, éditions et jeux de données