• Revue : Mémoires du livre / Studies in Book Culture (3)
  • Pages : https://doi.org/10.7202/1007577ar

Résumé

Jean de La Hire, auteur français célèbre pendant la première moitié du xx e siècle pour ses romans populaires, est devenu éditeur en prenant, de manière surprenante, la tête des Éditions Ferenczi, qu’il a aidé à aryaniser. Nous examinons ici les raisons qui l’ont poussé à renier son engagement auprès des républicains socialistes pour devenir le chantre du nazisme. Nous remarquerons que cet engagement brutal aux côtés de la Collaboration a plus été le fait d’un froid opportunisme que d’une conviction sincère — ce qui eut des conséquences sur sa gestion de la maison d’édition. S’il publie bien certains ouvrages de propagande, et s’il en rédige lui-même certains, il n’en reste pas moins que sa gestion de Ferenczi reste minimale, et qu’il ne touche en fait qu’à la marge de son catalogue. La Hire incarne ainsi un visage différent de l’engagement, moins sincère, bien moins humaniste, et bien plus confortable.

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