• Revue : Bibliothèque de l'École des chartes (169)
  • Pages : p. 255-268

Résumé

Récemment révélé, le recours à l’image dans les productions diplomatiques médiévales et modernes suscite de multiples questions sur le statut et la réception de l’acte et du document d’archives, sur l’imbrication des messages de l’auteur et des attentes du destinataire. Le pouvoir d’évocation des images interroge sur leur rapport avec le texte : la pratique se développe dans des proportions certes limitées si on la rapporte à l’emballement de la production ; sa chronologie (à compter de la fi n du XIIIe siècle) et son répertoire suivent ceux, plus précoces, de l’illustration des livres, de la diffusion des sceaux, des images de pierre ; la communauté avec l’Europe orientale, byzantine au premier chef, incite enfin à décloisonner les espaces de circulation. Les enquêtes disponibles permettent de restituer la palette des motivations : représentation plus ou moins codée de l’objet de l’acte, soutien de la dévotion, épiphanie du pouvoir, «autorisation » de produits insuffisamment authentifiés… La typologie foisonnante des écrits qui engagent le dialogue entre lettres, signes et décors semble désormais maîtrisée, mais il faut encore recourir à l’hypothèse pour proposer une carte fi ne des jeux d’influence et d’imitation d’un type vers l’autre.

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