- Revue : 1895 revue d’histoire du cinéma (52)
- Pages : p. 9-26
Résumé
Partant du constat que fait Robert Mandrou en 1958 dans les Annales du retard accumulé par les historiens et les sociologues dans l’appréhension d’un art « qui est plus qu’un art », le cinéma, l’article reprend son classement des discours historiques dont le cinéma a fait l’objet. Outre l’illusoire « histoire » que s’imaginent faire les critiques, il y a une histoire encyclopédique (embryonnaire), et une histoire techniciste. Or ces trois modèles de l’histoire du cinéma, avec leurs insuffisances, demeurent aujourd’hui dominants. Pourtant, en 1978, le Congrès de la FIAF à Brighton inaugure la prise en compte des conditions de diffusion et de réception des films « des premiers temps ». Plus encore, à la fin des années 1970, apparaissent en France des études consacrées à la réception et au public. Il est alors non seulement question de films, mais de salles, d’exploitants, de distributeurs, d’experts et de médiateurs enfin (critiques et cinéphiles) ; le cinéma devient le spectacle cinématographique, il est envisagé comme un fait culturel.