• Revue : Bibliothèque de l'École des chartes (tome 160)
  • Pages : p. 537-564

Résumé

La diplomatique puise au Japon à une double tradition, celle de la diplomatique occidentale, celle de l'étude des documents de l'histoire nationale. Depuis plus d'un siècle, le travail de collecte et d'étude de l'ensemble des sources écrites anciennes a permis de lancer de grands corpus de copies, d'éditions ou de regestes imprimés ou électroniques ; plus récemment, les chercheurs ont développé, comme leurs collègues occidentaux, de nouvelles curiosités, qui touchent à la place de l'écrit dans les sociétés anciennes, et font du questionnaire diplomatique un outil de l'histoire politique, sociale, culturelle. Le bilan une fois dressé, l'article tente une approche comparée entre le Japon « médiéval » (XIe-XIVe siècle) et la France capétienne des XIIe-XIIIe siècles. Sans comparatisme forcé, on y voit comment l'évolution des formes documentaires (rinji et inzen dans un cas, ordonnances royales dans l'autre) vient épauler l'histoire des structures politiques et sociales : ici et là, la tension et le syncrétisme entre deux grands modèles rédactionnels (la charte qui fait titre à perpétuité, la lettre comme médium de la communication) peuvent être remis dans le contexte de la dialectique d'opposition/complémentarité entre pouvoir central et pouvoirs locaux.

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